Toyota veut le leadership en Europe

A l’approche du salon CEMAT, les constructeurs de chariots de chariots dévoilent leur stratégie et leurs produits tout en réservant les dernières innovations pour ce salon qui se déroule du 19 au 23 mai prochain à Hanovre. Côté Stratégie, Jungheinrich indiquait il y a peu avoir conquis la deuxième marche du podium européen. Cette fois, c’est au tour de toyota d’avancer ses pions en visant la place de numéro un sur ce marché convoité par sa taille (37% du marché mondial) mais aussi par la qualité et la fiabilité de ses produits.
Que faire pour devenir le numéro un en Europe ? « Etre le meilleur dans les services et je crois que nous sommes sur le bon chemin », explique Matthias Fischer, président de Toyota Material Handling Europe (TMHE) devant un parterre d’une centaine de journalistes venus de l’Europe et de Russie. Mais sur ce plan, nous n’en saurons pas plus puisque les solutions télématiques développées par le constructeur ne seront dévoilées qu’au Cemat. Nous aurons tout de même droit à une démonstration de la solution Toyota I_Site, lancée au précédent Cemat dont les fonctions ont été élargies. « Dans le courant de l’année, le concept offrira la possibilité de surveiller les flottes à distance par le biais d’une application sur téléphones mobiles », explique Hans Larsson, responsable Solutions Logistiques de TMHE. Pour l’instant, pas moins de 13 000 systèmes de gestion de flotte de flotte à distance ont été louées. Un signe que la surveillance des activités des chariots élévateurs est souvent un défi pour les logisticiens.
La qualité des produits est aussi indispensable pour prendre le leadership. « Le low cost ne colle pas à notre marque », analyse Matthias Fischer. Aussi, TMHE a introduit une transmission hydrostatique sur son chariot élévateur diesel Tonero pour laisser aux caristes le choix entre un convertisseur de couple et la transmission hydrostatique, fabriquée en Allemagne. Le constructeur a également introduit une nouvelle gamme complète de chariots frontaux à grande capacité. La gamme Tonero de 3,5 à 8 tonnes dispose d’un moteur innovant (vitesse, accélération, levage) et d’une consommation très faible, de 4,3 litres à l’heure.
TMHE a aussi lancé le transpalette BT Levio série P en Europe, disponible au second semestre 2014. Particulièrement silencieux et robuste par sa conception, ce chariot embarque 2,2 tonnes pour une vitesse « de pointe » de 12,5 km/h. Compact et économe, il peut être équipé d’une batterie au lithium-Ion. « Sa productivité est de 25% supérieure à se homologues », indique Craig Walby, directeur produit chez TMHE. Enfin TMHE ne s’arrête pas aux chariots puisqu’il lance également des solutions de rayonnage (en partenariat avec Mecalux) pour compléter les systèmes de navettesmises au point il y a déjà plus de 20 ans.
Est-ce suffisant pour s’imposer en Europe ? « Pour devenir numéro un en Europe, il faudra d’abord devenir un leader en Allemagne », souligne de son côté Norman Memminger, dg de TMHE en Allemagne, le plus gros marché marché européen. Et la France ? « Notre part de marché est d’environ 20% », estime Daniel mitrevitch, directeur marketing France. Insuffisant pour conquérir la première marche. Quoique. « Certains mois de 2013, nos ventes ont dépassées nos prévisions ». En tout cas, on se félicite en Allemagne du rapprochement de BT et de Toyota. « Un vrai succès », affirme Hans van Leeuwen, directeur marketing et vente de TMHE. Ce même rapprochement avait précisément permis à Toyota de prendre des parts de marché. Alors, à quand le leadership ?