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Pénurie de composants électroniques : les nouveaux risques des supply chains

, par Stratégies Logistique

La plupart des constructeurs automobiles sont frappés par une grave pénurie de composants électroniques. Après l’arrêt du printemps dernier, les capacités de production avaient été réservées pour la téléphonie ou l’informatique. Ce qui pose aujourd’hui la question de la sécurisation de la supply chain.

Seul Toyota, qui avait tiré les leçons du tsunami au Japon en 2011, ne subit pas d’impact. « Cela dépend bien sûr des composants, mais nous avons sécurisé entre un et quatre mois de stocks pour les semi-conducteurs », expliquait le directeur financier du géant japonais, Kenta Kon aux Echos.

Le constructeur nippon possède aujourd’hui via ses fournisseurs une vue d’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, en ne se limitant plus aux seuls plus grands, ceux dits de rang 1. Toyota s’engage en outre sur des commandes fermes sur plusieurs mois tout en livrant des prévisions fiables à long terme, bien plus que les 12 semaines actuellement pratiquées dans le secteur automobile.

Vision globale

La plupart des constructeurs ne possèdent pas aujourd’hui cette vision globale des risques. Les grands équipementiers comme Valeo, Faurecia, Continental, Bosch et autres restent ultra-dépendants de Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), ce dont n’avaient jusqu’à présent pas conscience les constructeurs.

« Onze des quinze premiers fabricants mondiaux de semi-conducteurs sous-traitent la fonderie (la production des plaques de silicium) à TSMC », rappelle Jérémie Bouchaud, de l’agence d’information économique américaine IHS Markit, toujours dans Les Echos. TSMC concentre à lui seul 70 % de la production destinée à l’automobile... alors que ce secteur ne représente que 3 % de son chiffre d’affaires !

Situation exceptionnelle

« Cette situation va nous amener à nous interroger sur la véritable valeur ajoutée d’un fournisseur », expliquait Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis (ex-PSA, Fiat Chrysler Automobiles) aux Echos. « Force est de constater qu’ils ne nous ont pas protégés, et qu’ils ne nous ont pas alertés ».

Cette conjoncture exceptionnelle va-t-elle faire revoir l’organisation des supply chains automobiles ? A priori non. Même si Volkswagen réfléchit à acheter directement les fameuses puces, il serait quand même question de plus de transparence entre les constructeurs et les équipementiers.

Chez d’autres industriels comme la pharmacie par exemple, la pandémie a révélé les risques de rupture de cette supply chain mondialisée. Reste que les changements de la chaine d’approvisionnement prendront du temps.

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