« Une chaîne logistique longue implique de nombreux coûts cachés »
Il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer, dit le proverbe. Oui, la France vient de franchir le seuil de 2 millions de chômeurs et les prix à la consommation ont reculé de 0,1 % le mois dernier.
Oui, les fermetures d’usines se multiplient, récemment Amora. Leur prestataire, FM Logistic saisit là l’occasion de construire une nouvelle plateforme, prête à reclasser 150 salariés d’Amora. Non, tout n’est pas gelé. D’autres entreprises continuent à se développer, tel le groupe de pâtisserie-boulangerie « la Mie Câline ».
Laquelle se prépare à lever 13 millions d’euros pour ouvrir 130 nouveaux points de vente, une plateforme de distribution et, sans doute, à reconstruire un nouveau schéma logistique. Et même si l’e-commerce a enregistré un recul sans précédent aux Etats-Unis (-4 %, en octobre), les sites marchands de jeux vidéo sur le net, eux, ne connaissent pas la crise.
Dans cette nouvelle ère, la réussite n’appartiendra pas seulement à ceux qui sauront tirer les marrons du feu, mais avant tout aux initiateurs d’un changement constructif. Ainsi, le congrès de l’Aslog s’est-il réuni sur les thèmes du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises, thèmes développés à cette occasion par Amaury de Lencquesaing, directeur grands comptes chez Graveleau.
De même, Pierfrancesco Manenti, directeur de recherche chez IDC, lors de la journée de conférence du 27 novembre, a-t-il pointé les excès des délocalisations en Asie : « ce n’est pas le coût du travail qui est important et avoir une chaîne logistique trop longue implique de nombreux coûts cachés ». En logistique, ce dernier veut promouvoir l’idée de « proximité profitable ».