Jungheinrich, numéro 3 mondial

Si l’on en juge par son chiffre d’affaires mondial, Jungheinrich obtient une médaille de bronze. Avec 2,229 milliards d’euros, l’Allemand arrive en troisième position derrière le groupe Toyota-Raymond-BT Industries-Cesab (5,653 milliards d’euros) et le groupe Kion (Fenwick-Linde-Still-OM Still-Baoli-Voltas - 4,726 milliards), estime le magazine Logistics Journal. Mais il prend la deuxième place du classement en Europe. Un marché qui ne connaît plus la croissance passée, comparé à l’évolution des marchés asiatiques (+11% en volume en 2013) mais aussi Nord américain (+11% en 2013).
Entre 2007 et 2011, les ventes mondiales de chariots sont passées de 950 000 unités à plus de 1 million en 2013. Mais le marché asiatique est passé de 28% des ventes à 40%. Et la Chine représente à elle seule le quart du marché mondial, c’est à dire plus que les Etats-Unis (20% de parts de marché) et presque autant que toute l’Europe (31%). Analysé par catégorie de produits, le chariot frontal thermique compte pour 46% des ventes totales, contre 38% pour le chariot de magasinage et 16% pour le chariot électrique. Mais en Chine, ce même chariot thermique représente plus des trois quarts des ventes (77%), contre 13% pour le chariot de magasinage et 10% pour l’électrique.
un tel poids, à la fois de la Chine et du chariot thermique, n’est pas passé inaperçu aux yeux du constructeur. Celui-ci lance ainsi sur le salon mondial Cemat (19 au 23 mai à Hannovre) une nouvelle génération de chariots thermiques. « Nous voulons aujourd’hui nous développer à l’extérieur de l’Europe », martèle Hans-Georg Frey, président du groupe allemand devant la presse internationale. Le VFG séries 3 et 4 est avant tout conçu pour la moitié de la clientèle à la recherche de prix bas. Ce sera donc un chariot à convertisseur de couple. Il se caractérise par un bloc moteur de l’inusable Kubota par aussi par un nouvel axe de direction sans maintenance et avec une consommation en baisse de 9% par rapport à la génération précédente. Et un nouveau concept de mât permet d’élargir drastiquement la visibilité du conducteur.
Un chariot presque « low cost » mais néanmoins fabriqué dans l’usine de Moosburg, près du siège social, et non en Chine. Il n’en reste pas moins que Jungheinrich poursuit un travail de fond dans les autres domaines. Ainsi travaille-t-il sur le domaine de l’ergonomie. Sur les chariots électriques, une clé USB permet désormais de recharger son portable. Et un nouveau poste de pilotage comportant un double stick de commandes introduit de nouveaux standards de conduite. Et la nouvelle conception du mât améliorer la visibilité de 85% sur certains modèles. Le constructeur se montre cependant plus disert sur les nouvelles technologies. On sait seulement qu’une nouvelle génération de batteries au lithium ion va faire son apparition, mais il faudra venir au Cemat pour la voir.
Enfin, la division Jungheinrich Logistics System n’est pas en reste. Celle-ci vient de bénéficier d’un investissement de 40 millions d’euros à Degernpoint, à 40 kilomètres de Moosburg. Un site de production ultra-moderne de 23 000 m2 intégrant des systèmes de découpe laser et de machines à commandes numériques de dernière génération. Celui-ci dispose d’une capacité de production de 3000 chariots à allées étroites dont une trentaine de chariots automatiques. Un investissement qui s’inscrit directement dans la vision et la stratégies du constructeur à l’horizon 2020 qui consiste à doubler le chiffre d’affaires. Une bien belle perspective !